22 septembre 2009

Karlène & Sonia

Sonia Wolguelane utilise elle aussi des mots d'ordre, je connais beaucoup d'activistes qui les reprennent en coeur :
Vive la fiction qui nous rend vigoureux !

Il faut rendre le terrorisme économique sexy !
Echangeons nos mots d’ordre !

Transforme-toi en image étrange !

Imagine l’ennemi !

Sonia dit : il n’y a pas de lutte, il n’y a pas d’ennemi. Vous m’imaginez en tueuse alors que je ne fais que baiser. Et les puissants ne résistent pas à mes tenues professionnelles, je réalise le fantasme de chacun. Je ne tranche pas des gorges. Ils dégorgent. J’agite et dans leur moment de faiblesse leur transmet un virus tenace. Je leur transmets un bout d’Afrique, ils s’imaginent tenir une virilité de statut d’ébène, je leur rappelle le principe de réalité. Lorsqu’ils comprennent le prix payé pour une nuit avec moi, ils trouvent cela excessif. Mon geste politique est le seul possible. Tuer est si couteux. Ils ne mourront pas, ils sont riches, mais le traitement est si contraignant qu’il s’agit d’une mort sociale. Oui, je résous votre question à tous : quel comportement avoir ? Quel comportement la personne doit-elle adopter face au monde ? Inoculez-vous la maladie et transmettez-là à qui s’en sent indemne. C’est l’assassinat le plus doux qui n’en est pas un, pour lequel vous ne risquez rien pourvu que vous agissiez en tant que personnage clandestin. La lutte est féminine dorénavant.

Le monde de Sonia est dur.
Le monde de Karlène est dur.
Sonia et Karlène ne se sont jamais rencontrées. Suis-je la seule à faire le lien entre elles deux ?
Effectueront-elles une opération en commun un jour ?